Un peu de quiétude (PV Hua)

Quelle journée interminable! Se réveiller en retard le matin n'était pas suffisant, tu avais passé presque toute la nuit à étudier pour un examen qui, au final, ne s'était pas passé comme tu l'avais prévu. Bon, tu n'étais pas le meilleur en divination, il fallait l'admettre. Mais pourquoi avoir choisi ce fichu cours? Il n'était même pas obligatoire et c'était, en toute honnêteté, une matière que tu avais un peu de difficulté à saisir malgré les rituels religieux et spirituels que tu avais régulièrement. L'astronomie était franchement beaucoup plus simple. C'était des faits, pas des fabulations.
-soupir-
C'est après un examen enrageant que tu avais décider de passer ton heure de pause ici-haut. Cet endroit où tu avais l'habitude de venir te reposer. Ce lieu décoré en lequel tu passais beaucoup de temps pour méditer lorsque tu étais stressé.
Assis au sol, légèrement appuyé contre le mur, tes jambes étaient repliées, tes bras au repos et tes paupières fermées.
-Inspire... expire-
Ta respiration se faisait pesante, comme le poids de ses pensées qui te tourmentaient. Que sera sera, tu devais arrêter de t'en faire avec ce test. Tu ne pouvais plus rien y changer de toute façon. Oui, tu aurais pu aller poser des questions au professeur, la semaine passée. Et oui, tu aurais pu commencer à étudier bientôt, mais il était trop tard.
-soupir-
Tu rouvris les yeux le temps de prendre une gorgée de la tasse de thé que tu t'étais préparé. Au moins, ça te relaxait un peu.

Tu entendis soudainement un bruit. Tu arrêtas la motion d'amener la tasse à ta bouche pour tendre l'oreille. Tout ce que tu entendais c'était le tic-tac de l'horloge qui était dans l'autre coin de la pièce. Cette horloge qui n'était jamais tout à fait bien balancée, malgré l'utilisation de la magie sur elle. Tu l'avais trouvé rangée dans un coin au dessus d'une armoire, les premiers temps que tu avais aménagé quelques choses ici. Tu aurais dû la laisser prendre la poussière, à bien y pensé. Mais le rythme régulier des aiguilles avait un petit tu-ne-sais-quoi de... réconfortant?

Maintenant certain de ne pas être déranger, tu pus enfin prendre une gorgée de ton thé... Mais quelque chose se heurta à ton épaule, te faisant sursauter et presque t'étrangler sur ta gorgée un peu trop brûlante de thé, que tu avalas de travers. Tu reposas la tasse -avant de faire un dégât- tout en relevant brusquement la tête vers la provenance de ce rire bruyant que tu reconnaîtrais parmi milles.
Tu voulus sourire. Vous riiez souvent ensemble, mais tu n'avais pas l'esprit à ça. Tu ne pus cacher l'air maussade sur ton visage et ton irritation visible. Mais elle s'excusa, ce qui, sans régler tous les problèmes, te calma un peu.
Tu grommelas en détournant ton visage.

"Il s'est passé quelque chose?"

"Meh" fis-tu en haussant les épaules d'un air las.

Tu soupiras et versa une tasse de thé à ton amie qui t'avait rejoint sur les coussins.

"Journée stressante. Je ne me suis jamais senti si tendu... Même la fois où j'avais eu deux semaines de colle qui m'avait empêcher d'assister aux pratiques de Quidditch, juste avant le match, n'avait pas été aussi stressante."

Hua ne connaissait pas le Quidditch autant que toi. Elle était fan, mais dans le stade de l'école, elle ne jouait pas. Mais elle savait à quel point que, bien que tu cartonnais en pratique, tu angoissais à mort une fois la journée du match. Donc, parler de ta journée ainsi et la comparer à de tels événements prouvait que ce que tu ressentais était pas n'importe quoi.

"J'ai -probablement raté- le pire examen de ma vie. Je sais que la divination n'est pas un cours important pour plus tard, mais si j'ai pas assez de bons résultats, on peut dire adieu au B.U.S.E.S."

Ton père t'avait déjà menacé de t'envoyé à l'école militaire moldue si tu n'arrêtais pas de "fanfaronner". Tu le savais incapable, mais tu prenais toujours ses menaces au sérieux. On déconne pas avec Monsieur Samaha. Mais sa sévérité n'enlevait pas ses qualités de père, et tu l'aimais beaucoup.

Tu te sentais un peu mal pour Hua. Malgré son bon vouloir, elle n'était pas l'oreille idéale à qui se confier quand tout va mal. Elle souhaitait aider, c'est sûr, mais elle n'était pas particulièrement douée pour conseiller. Elle te fit remarquer cette drôle de corrélation qui faisait que lorsque tu stressais, tu avais tendance à bien réussir. En tout cas, c'était le cas pour les matchs de Quidditch et la plupart des examens théoriques que tu avais.
Mais ses derniers mots tâchèrent de te rassurer davantage: tu pouvais encore te reprendre d'ici la fin de l'année scolaire! C'est vrai. Tout n'était pas voué à l'échec. Si tu étudies un peu mieux et que tu te prends en main, tout ira mieux! De toute façon, il était trop tard pour changer de cours, tu étais coincé pour au moins le restant de l'année avec ce cours. Aussi bien se forcer un peu pour au moins avoir un A.

"Ça va, sinon...?"

Tu relevas la tête vers elle, incertain. puis elle marmonna quelque chose que tu devinas plus qu'autre chose. À demi-amusé, tu eu un petit sourire tout en haussant les épaules, soupirant.

"À quoi bon..."

Tu la regardas s'activer soudainement alors qu'elle farfouillait parmi les livres qu'elle avait laissé plus loin, et elle t'en tendit un. "Farces et attrapes et autres tours pendables" lisais-tu. Tu levas ton regard et croisa, tout près du tien, celui de ton amie dans lequel brillait une malice que tu lui connaissais trop bien.
Songeur durant quelques secondes, le coin de tes lèvres s'étirèrent en un rictus amusé et tu pris le livre dans tes mains.

"On commence par quoi?" demandais-tu, sentant l'excitation monter en toi.

Tu fouillas quelques pages, lisant les intertitres, surtout, mais tu t'interrompis subitement.

"Mais j'te préviens, j'ai des pratiques de Quidditch importantes cette semaine, donc rien qui puisse nous valoir des heures de colle -ou alors qu'un prof ne nous voit pas-."

"Juste un! Ou deux... ça n'a jamais fait de mal à personne!"

"C'est ce que tu penses" dis-tu en souriant.

Elle se mit à fouiller dans les pages du manuel, frénétiquement, à la recherche de ce sort, cette potion, qui lui plairait. Elle marmonnait pour elle-même tout en cherchant et feuilletant rapidement.

"OH! JE SAIS OUIII!! C'EST PARFAIT!"

Son exclamation te fit sursauter. Tu te penchai vers elle pour mieux voir l'intertitre de la page. "Tatouages temporaires pour sorciers". Hum? Hua semblait plus qu'enchantée par l'idée d'un tatouage, suggérant même que vous pourriez vous faire un tatouage d'amitié, des tatouages qui s'harmoniseraient. Elle osa même mentionner que ça pourrait te porter chance dans tes prochains examens.

D'un air amadouant, elle te regarda en suppliant. Tu ne pus retenir un petit rire amusé. Tu parcourrus la page rapidement. Heureusement, il ne s'agissait pas de ces tatouages que les criminelles se faisaient avec de l'encre et un aiguille. Ça semblait énormément douloureux et long comme processus. Très peu pour toi, celà va sans dire.

Lorsqu'elle demanda quel genre de motif vous pourriez vous faire, tu réfléchis un moment. Tu préférais d'avantage les tatouages traditionnelles, comme ceux fait au hénné. un sourire éclaira ton visage en songeant aux tatouages de hénné que les soeurs de ton père se faisaient parfois, dans les jours de festivités. Tu te remémoras aussi cette soirée où elles s'étaient mises à en faire sur les bras et les mains de ta mère, pourtant caucasienne et anglaise. Ça avait été amusant à voir. Et ce genre de tatouages était toujours très joli, esthétique et jamais de mauvais goût.

" Je me souviens.... de ma mère et mes tantes", partageai-tu avec réflexion, "elle se faisait des dessins avec du hénné, c'est vraiment joli. C'est des motifs, ça ressemble un peu a de la dentelle... Oh! "

Un éclat de lumière brilla dans tes yeux alors que tu atteignis ton sac pour chercher à l'intérieur. Tu en ressortis un cahier plein de gribouillis. C'est là dedans que tu cachais des dessins ou des pensées. Tu y dissimulais aussi quelques rares photos que tu avais de ta famille, photos que ton père avait eu la chance de pouvoir vous offrir. Tu les gardais précieusement.
Tu trouvai la page où tu avais glisser une photo en particulier. La photo était un peu abimée sur les cotés, mais on y distinguait 4 femmes vêtues de vêtement originaire de ton pays natal. L'une des femmes était clairement d'une autre nationalité: sa peau était très blanche et ses traits étaient très caucasien: c'était ta mère. Les trois autres femmes étaient les soeurs de ton père, et elles étaient toutes couvertes de motif sur les bras et le cou, un peu le visage, fait au hénné. Tu te souvenais que les couleurs étaient bronze, acajou, brun. Malheureusement, la photo ne le montrait pas car le portrait était monochrome.

Heureux, tu tendis la photo à ton amie, lui incitant gestuellement à faire attention à comment elle manipulait la photographie.

" Regarde", dis-tu. "C'est ça, du hénné."