Lignée •
Sang-mêlé.
Famille •
Ses parents.
particularité •
Vampire.
Animal de compagnie •
Un chat noir nommé Moonlight.
Année d'étude •
Sixième année.
Lieu de naissance •
Édimbourg.
Maison •
Serpentard.
Date de naissance & âge •
6/12/1834 - 16 ans.
Baguette •
Chêne Rouge, poudre de dent de vampire, 29 centimètres, souple mais rigide à la fois.
Patronus •
Un once.
Epouvantard •
Un magnifique cheval.
Amortensia •
Du vieux papier, l'odeur d'une forêt humide, le sang.
Physique ϟ Phèdre mesure un mètre cinquante-huit et pèse quarante kilos. Elle est réellement fine, voire un peu maigre. C’est une brindille, en somme. Elle a la peau très pale, voire carrément translucide. Lorsqu’elle ferme les yeux, on peut facilement voir ses veines. Pareil sur ses avant-bras et les paumes de ses mains. En somme, tout endroit où la peau est fine. On lui a souvent dit que cela lui donnait l’air…. Plus morte que vivante. Il faut dire que l’adolescente ne prend pas beaucoup de bain de soleil. Elle n’est d’ailleurs pas friande de l’astre solaire. Il éblouit et lui donne souvent mal à la tête.
Elle possède un visage en triangle, aux joues légèrement creusées, au nez retroussé, aux lèvres pleines… Quelques taches brunes sur les pommettes, des yeux de biche gris clair, toujours cernés et surmontés de sourcils étranges. Ils sont… petits. Enfin. Le contraire des sourcils en longueur. Courts. C’est ça. Ils sont courts. Et noirs. Très noirs. Comme ses cheveux, en fait. Cheveux qui sont coupés au carré, lui tombant avec peine au-dessus des épaules. Elle les garde pratiquement tout le temps attachés en une queue de cheval.
Mais, si dans l’ensemble, elle ressemble plutôt à une élève parmi tant d’autre, elle possède une particularité plutôt singulière : la manche droite de sa robe de sorcière flotte dans le vide. Il n’y a rien dessous. Tout simplement car l’adolescent n’y a plus de bras. Celui lui a été arraché, au-dessus du coude, lors de ses dernières vacances, par un Kelpie.
En somme… elle pourrait être jolie si elle s’en inquiétait. Et peut-être qu’on pourrait la trouver jolie, si on ne s’arrête pas sur le détail imposant qu’est son bras. Cela peut en arrêter plus d’un. Cela a d’ailleurs beaucoup arrêté ceux qu’elle considérait comme des amis, en réalité…
Voilà. Vous savez tout.
Caractère ϟ Phèdre est une adolescente discrète. Elle passe la plupart de son temps libre sur un banc, dans un fauteuil ou sur un canapé de la salle principale des Serpentards, à lire des livres sur les créatures magiques, ou sur la magie en générale. Elle est fascinée par l’idée d’apprendre, encore et encore, toujours plus. Qui plus est, elle cherche le moyen de créer un sort qui pourrait lui permettre… eh bien, de remplacer son ancien bras par un « nouveau ». Un nouveau en bois, sûrement. Mais un nouveau, tout de même. Opérationnel. Qui répondrait, qui obéirait. Qui lui permettrait de nouveau de… pouvoir faire tout ce qu’une fille de son âge fait…
Outre ce fait important, on peut noter que la demoiselle ne parle pas beaucoup. Cependant, lorsqu’elle le fait… eh bien… elle est franche. Elle dit ce qu’elle pense. Elle a toujours été élevé par sa mère de façon à être honnête. Toujours. Alors la diplomatie, forcément… ce n’est pas son fort. Cependant, elle n’est pas non plus à dénoncer tout le monde sans qu’on le lui demande réellement. Elle n’approuvera pas, par exemple, si un de ses camarades triche à un examen. Mais si le professeur ne le lui demande pas… il n’est pas dit qu’elle aille le lui dire d’elle-même. Quoi que… cela pourrait dépendre, peut-être. De qui cela pourrait être ? Il faudrait être dans la situation, au final.
Enfin. Dans l’ensemble, vous devriez pouvoir vous faire une idée de la demoiselle. Discrète, peu bavarde, peu sociable, assoiffée de connaissance, de pouvoir, peut-être. Elle est mature pour son âge, peut-être un peu trop. Disons que l’idée d’avoir vu la mort dans les yeux aussi jeune l’a un peu secoué et lui a beaucoup ouvert les yeux : personne n’est immortel. Et elle ne veut pas disparaître un jour et être oubliée, au final… elle veut… « accomplir » quelque chose. Elle ne sait pas encore quoi. Mais elle veut le faire…
Dernier point : la demoiselle à le béguin pour un de ses camarades. Mais qui exactement… ? Haha. Qui sait ?
Histoire ϟ Je jouais du violon, avant.
Je suis née sur la terre d’Écosse. J’étais l’enfant non désirée d’une union des plus étranges et improbables qu’il puisse être. La fougue et la curiosité d’une jeune femme, bien trop attirée par le côté sûrement ténébreux d’une créature fort sombre. L’union d’une sorcière fascinée par les créatures fantastiques et d’un vampire. De ce dernier, je ne sais rien. De cette première, je sais tout, ou presque. Du moins, tout ce qu’une fille peut et veut savoir de sa mère.
Elle est tombée enceinte jeune. Et hors mariage. Le scandale. La honte de sa famille. Elle n’a cependant jamais eu le courage de leur avouer mon ascendance. Pour eux, j’étais le fruit de sa fougue avec un jeune anglais de voyage à Édimbourg. Mais cela ne suffit pas à leur faire accepter les faits : leur fille avait ouvert ses cuisses et offert sa virginité à un homme qui n’était pas son époux. Ils lui imposèrent donc un choix cornélien, lorsqu’ils se rendirent compte de sa grossesse : partir pour la campagne, chez sa sœur, ma tante, le temps de sa grossesse et revenir après, ma laissant, moi, là-bas ou bien quitter la demeure. N’importe quelle jeune fille de dix-neuf ans aurait choisi la première option. Surtout lorsque la grossesse n’est pas désirée. Et j’ignore quelle mouche a piqué ma mère… mais elle, elle n’a pas fui. Elle a pris ses responsabilités à deux mains et est partie.
Elle s’est alors installée à Londres, logeant où elle pouvait, enchainant les petits travails par ci par là, quand bien même ce n’était pas évident. Elle joignait les deux bouts comme elle pouvait. Tantôt serveuse, tantôt femme de chambre à l’auberge du quartier. Oui, elle a fait tout ce qu’elle pouvait pour m’accueillir dans les meilleures conditions.
Je suis donc née, plusieurs mois plus tard. Une venue au monde sans remous, sans esclandre. D’après elle, j’étais un nourrisson très calme. Je veux bien la croire. Je n’en ai, après tout, aucun souvenir.
Le fait est que je n’ai jamais manqué de rien, si ce n’est d’une figure paternelle. Figure parternelle qui arriva, finalement, quelques années plus tard. J’avais quatre ans, alors. Ma mère était employée à la librairie du chemin de traverse. Elle y remplaçait le patron, l’homme ayant atteint un certain âge, au comptoir quand c’était nécessaire, mais s’occupait principalement du ménage et du tri et rangement des nouveaux arrivages. Elle le soulageait, en somme, d’une charge de travail considérable. Et un beau jour, il a franchi la porte d’entrée du magasin. Il était plus âgé qu’elle de cinq ans. Bien habillé, les cheveux en bataille, une mallette à la main. Il recherchait toute la documentation possible sur les animaux fantastiques. Et elle fut du meilleur conseil qu’il aurait pu obtenir, étant, elle-même, fascinée par le sujet. Ils se sont alors perdus dans quelques débats sur quels livres prendre ou non, puis sur les créatures elles-mêmes, leur statut, ce genre là. Et lorsqu’il a fini par passer à la caisse, il lui a proposé de se revoir pour discuter, leur échange ayant été passionnant.
Et ainsi commença leur histoire d’amour. Elle ne lui a pas dit, dans un premier temps, qu’elle était jeune maman. Et je crois pouvoir affirmer que cela a été un choc pour lui de l’apprendre. Cependant, il a souhaité me rencontrer. Et… je crois que nous nous sommes mutuellement adoptés l’un l’autre immédiatement. En revanche, elle a tenu secret mon ascendance, une fois encore. Cela dit, il me semble qu’il ne posait pas beaucoup de questions au sujet de mon père. Il disait que cela ne le regardait pas.
Ils se marièrent un an plus tard. Mais je l’appelais déjà papa avant cela. Nous avons déménagé avec lui. Et nous avons voyagé avec lui également. Il étudiait -et étudie toujours- les créatures de notre monde. Il a appris entre temps mes origines et, au lieu d’en paraître choqué, dégoûté, insulté ou peu importe quoi, il m’a vu d’un œil nouveau : un œil fasciné, intrigué… mais toujours plein d’amour. J’ai compris, pour ma part, et sans qu’on me le dise, très vite que j’étais différente. Parfois, lorsque je voyais une personne ou un animal blessé… je ressentais comme une soif intangible, me brûlant l’estomac, m’enflammant l’être. Je n’osais pas en parler, au début, de peur que mes propres parents ne me rejettent. Cependant j’ai sauté le pas un jour, les surprenant tous les deux par la maturité dont je pouvais déjà faire preuve. J’avais huit ans. Le ton de ma voix était calme, posé. J’expliquais clairement les faits. Ma soif. Mes envies étranges.
J’en ai donc, par la suite, appris plus sur moi-même et ils ont commencé à me porter une attention nouvelle quant à mes besoins. J’ai appris à me contrôler, à gérer ce sentiment qui m’assaille, parfois. Bref. Une éducation à toute épreuve.
À mes onze ans, j’ai reçu la fameuse lettre de Pouddlard que mes parents avaient reçu avant moi. J’ai donc entamé ma scolarité, rejoins la maison des Serpentards, étonnant mes parents. Elle était Serdaigle, il était Poufsouffle. Alors forcément, c’était un choix étrange de la part de ce haut de chef. Pour autant, ils ne m’en ont pas « voulu » ou quoi que ce soit de ce genre. Je me suis faite quelques ami-es. Et j’avoue que j’ai très vite commencer à observer et admirer un de mes camarades. Pour autant, je n’ai jamais réellement osé l’approcher… je ne sais pas trop pourquoi. Il… m’impressionnait vraiment beaucoup.
Le temps a passé. Les années aussi. J’étais bonne élève. Studieuse. J’adorais lire. J’adore toujours, cela dit. Mais je passais aussi beaucoup de temps avec mes ami-es. Nous bavardions de tout et de rien, on me posait des questions sur mes voyages ; questions auxquelles je répondais avec grand plaisir, enjolivant parfois peut être un peu la réalité, c’est vrai. Je leur expliquais à quel point certaines créatures étaient bien trop méconnues et déprécié à tort. Je leur donnais envie d’en savoir plus, d’en apprendre plus. Et moi-même, j’éprouvais ce désir. Du moins jusqu’à l’aube de mes seize ans.
Les grandes vacances dernières, je les ai passé avec mes parents. Nous avions décidé, pour une fois, de ne pas partir très loin. Simplement en Irlande, pour découvrir ses paysages fabuleux et sa faune nourrissant les légendes humaines. C’est ainsi que je vis le plus beau cheval qu’il ne m’ai jamais été donné de voir. J’adorais les chevaux. Je les trouvais réellement magnifiques, ces animaux. Alors forcément, je me suis éloignée de mes parents pour m’approcher, sans me méfier, de l’animal, paissant en paix. Je n’avais pas réfléchi. Je n’avais pas remarqué que nous étions non loin d’un lac. Je n’ai… vraiment pas fait preuve de beaucoup de jugeote. Je n’ai d’ailleurs pas compris, sur, le coup, ce qu’il se passait, alors que sa mâchoire se refermait sur mon bras, m’arrachant un cri de douleur mêlé à de la détresse, faisant accourir mes parents. Tout ce dont je me souviens, c’est de la sensation de la chaleur fuyant mon corps, des bras de papa autour de mon torse, me tirant hors de portée de cette créature cherchant à m’attirer dans son lac pour me dévorer. Je me souviens des cris stridents de ma mère, cherchant à faire lâcher prise au Kelpie. Je me souviens de la douleur, prenante, déchirante. Et je me souviens du bruit sinistre qu’a fait mon bras… La suite des évènements, je ne m’en souviens pas. J’ai perdu connaissance à cause de la douleur.
Je me suis réveillée, quelques jours plus tard. J’étais dans une chambre de l’hôpital de Dublin. Maman et papa dormaient tous deux de chaque côté de mon lit. Elle me tenait la main. Lui non. Il ne pouvait pas. Car de ce côté, il me manque désormais un bras. Le droit. Amputée. Diminuée. Mais vivante.
Cela fait quelques mois. L’école a repris et je dois assumer le regard d’autrui, chaque jour. Et… supporter le dégoût des autres. Supporter la fuite de celles et ceux que je considérais comme des amis. Supporter les critiques des autres, me répétant encore et encore que j’ai changé. Que je ne suis plus la même. En même temps, comment voulez-vous que je reste la même alors que j’ai vu la mort droit dans les yeux ? C’est… pas vraiment possible…
Bref. Vous connaissez mon histoire, maintenant…
Vous, derrière votre ordinateur ϟ
Uhuhuhuh